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Peut-on être aidant familial et travailler en parallèle ?

Le quotidien d'un aidant familial est marqué par la difficulté de concilier sa vie de famille et son activité professionnelle. Aménagements du temps de travail, flexibilité horaire et télétravail peuvent aider à surmonter ces défis.
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Être un aidant familial requiert une quantité considérable d’énergie et de temps. La conciliation entre cette responsabilité et une activité professionnelle est un défi de taille. C’est pourquoi les personnes prenant soin d’un proche dépendant peuvent attester du fait qu’une assistance supplémentaire serait la bienvenue. Dans cet article, nous explorons les difficultés que rencontrent les aidants familiaux. Il s’agit de gérer leur travail tout en apportant un soutien indispensable à leurs proches dépendants. Nous fournirons des informations pour aider les aidants à équilibrer leur rôle et leurs obligations professionnelles.

Quel est le quotidien d’un aidant familial et quelles sont les conséquences de ce statut ?

Un aidant familial doit concilier la vie de famille et la vie professionnelle, ce qui rend son quotidien difficile. Cette tâche devient encore plus ardue lorsque des membres de la famille sont en perte d’autonomie et requièrent une présence constante. Dans certaines situations, les aidants sacrifient leur vie professionnelle et quittent leur emploi, faute de solutions adaptées. Il est essentiel de comprendre les défis des aidants pour trouver des alternatives à cette situation.

Malheureusement, une grande majorité des salariés aidants (près de 8 sur 10) n’échangent jamais avec leurs collègues ou leur manager au sujet de leurs difficultés, comme le révèle le 3e baromètre de la Fondation Médéric Alzheimer. La peur d’être stigmatisé ou la réticence à parler de sa situation personnelle motive souvent ce silence. De plus, le sujet tabou des maladies neuro-dégénératives chez les personnes âgées ne facilite pas non plus les discussions ouvertes.

Pourtant, le salarié aidant est confronté à de nombreux problèmes, car il doit gérer tous les aspects de la vie de la personne qu’il soutient et réalisant tout ou une partie des actes de la vie quotidienne. Il peut être régulièrement dérangé au téléphone ou contraint de quitter précipitamment son lieu de travail pour gérer une urgence. Cette situation crée une tension permanente dans la vie de l’aidant.

Le salarié aidant prend également des risques pour sa propre santé, ce qui finit par avoir des répercussions sur sa vie professionnelle. La fatigue, le surmenage et le stress sont des symptômes fréquents du mal-être ressenti par ces personnes qui cherchent à s’investir pleinement à la fois sur le plan professionnel et personnel. À long terme, l’aidant s’épuise, accumule les arrêts de travail et court le risque de subir un burn-out.

Afin d’éviter d’en arriver à de tels extrêmes, les entreprises ont un rôle à jouer en amont pour prévenir ces risques. Il est possible de mettre en place différentes modifications organisationnelles que nous vous expliquons ici.

Comment aménager son temps de travail ?

Il existe différents moyens permettant d’aménager le temps de travail d’un aidant. Ces aménagements lui permettent d’être présent le plus possible auprès de son proche malade sans s’épuiser.

Demander des horaires flexibles ou individualisés

L’une des solutions envisageables pour concilier le rôle d’aidant familial et les obligations professionnelles est d’aménager son temps de travail. Vous pouvez envisager l’option de flexibilité horaire, comme venir plus tard au travail ou quitter plus tôt. Les aidants doivent pouvoir organiser leurs journées pour gérer les urgences de leur proche dépendant. La mise en place de plages horaires élargies, comme de 8h30 à 10h30 et de 16h30 à 18h30 par exemple, peut offrir la souplesse nécessaire. Cela permet de gérer à la fois le travail et l’aide apportée sans avoir à se précipiter d’un lieu à l’autre.

Cependant, il se peut que les possibilités offertes par les horaires flexibles ou l’annualisation ne suffisent pas à répondre aux besoins spécifiques du salarié aidant. Dans ce cas, une autre solution consiste à mettre en place des horaires individualisés. Tout salarié a le droit de demander à bénéficier d’horaires adaptés à sa situation personnelle. L’employeur ne peut s’opposer à cette demande, sauf dans le cas des salariés aidants familiaux et des salariés handicapés. Cette mesure permet à l’aidant de bénéficier d’un horaire de travail personnalisé, en accord avec les contraintes liées à son rôle d’aidant, afin de pouvoir apporter le soutien nécessaire à son proche tout en maintenant son activité professionnelle.

Essayer le télétravail à domicile

Le télétravail, largement répandu depuis le premier confinement de la Covid-19, aide à remplir le rôle d’aidant sans réduire le temps de travail. Cette organisation permet de travailler à temps plein tout en restant à domicile. Cela offre la flexibilité nécessaire pour gérer les imprévus liés à l’aide apportée à un proche dépendant. Le télétravail équilibre les responsabilités professionnelles et les exigences de l’aidant, tout en évitant les déplacements.

Il est important de maintenir une discipline professionnelle tout en travaillant à domicile. N’oubliez pas de vous consacrer pleinement à vos tâches professionnelles. Le télétravail peut être pratique pour les aidants familiaux. Toutefois, il est crucial de veiller à l’organisation et à la concentration pour rester productif et efficace.

Se faire aider en tant que proche aidant : quels congés ?

Plusieurs congés spécifiques permettent aux aidants familiaux de se consacrer pleinement à leurs responsabilités familiales :

  • Le congé de proche aidant : Ce congé permet à l’aidant de s’absenter temporairement de son travail pour prendre soin d’un proche dépendant. Vous pouvez l’utiliser pour accompagner la personne à ses rendez-vous médicaux, assurer sa surveillance ou gérer des urgences.
  • Le congé de présence parental : Ce congé est spécifiquement destiné aux aidants prenant soin d’un enfant atteint d’une maladie, d’un handicap ou victime d’un accident grave. Il permet à l’aidant de s’absenter de son emploi afin de soutenir l’enfant dans son traitement médical et de garantir sa présence pendant une période prolongée.
  • Le congé de solidarité familial : Ce congé est octroyé aux aidants qui souhaitent apporter leur soutien à un membre de leur famille en fin de vie. Il permet à l’aidant de suspendre temporairement son activité professionnelle pour accompagner et prendre soin de son proche en phase terminale.

Ces congés spécifiques permettent aux aidants de prendre le temps nécessaire pour accompagner et soutenir leur proche dépendant ou malade. Les équipes du Groupe AVEC peuvent apporter de l’aide et prendre le relais pour offrir un temps de répit nécessaire.

Comment paie-t-on un aidant familial et salarié ? Quel est le salaire mensuel ?

Il est possible de cumuler les salaires d’aidant familial et le RSA (revenu de solidarité active). Cependant, les revenus d’aidant familial sont pris en compte dans le calcul du RSA, réduisant son montant. Une exception à cette règle concerne les revenus d’aidant familial perçus pour prendre soin d’un enfant handicapé. Dans ce cas précis, les salaires perçus ne sont pas pris en compte dans l’évaluation du RSA. Tous les salaires perçus en tant qu’aidant familial sont pris en compte par la CAF pour le calcul du RSA. Ils sont également pris en compte par les impôts pour déterminer votre impôt sur le revenu. Il est donc essentiel de considérer ces facteurs si vous envisagez de cumuler un salaire d’aidant familial avec le RSA.

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