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Sommeil trop profond, réveil difficile ? Zoom sur les pathologies du sommeil

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Insomnie, hypersomnie… avec la crise sanitaire, les troubles du sommeil se sont davantage immiscés dans la vie des Français. En effet, environ 45 % d’entre eux, ont souffert de troubles du sommeil durant le deuxième confinement. Entraînant une fatigue constante, si vous souffrez de troubles du sommeil, votre vie peut vite être bouleversée.

Dormir, un moment qu’il ne faut pas négliger.

Le sommeil est un état physiologique caractérisé par la baisse de l’état de conscience. C’est une fonction vitale de l’organisme. En moyenne, une personne doit dormir entre 7 et 8 heures par nuit pour être en bonne santé.

Le sommeil se compose en deux phases : 

  • La phase de sommeil lent : celle-ci se décline en 3 stades : l’endormissement (N1), le sommeil lent léger (N2) et le sommeil lent profond (N3). Durant le premier stade, les muscles vont se détendre, la respiration va être plus lente et la conscience va diminuer. Ensuite, vient le stade du sommeil lent léger. Dans cette période, il est encore facile d’être réveillé (lumière ou bruit fort). Enfin, le dernier stade correspond au moment où vous rentrez dans un sommeil profond. C’est à ce moment-là que votre corps se repose, récupère de la journée que vous venez de passer. Il est très difficile de vous réveiller. 
  • La phase de sommeil paradoxal : cette phase se situe entre le sommeil profond et l’éveil. C’est le moment où vous rêvez. 

L’ensemble des deux phases de sommeil s’organise en cycle. Au cours d’une nuit, vous faites 4 à 6 cycles d’environ 90 minutes chacun. 

Explication sur le cycle du sommeil

Comment ne pas être fatigué le matin ?

Dans cette adaptation du schéma réalisé par le Réseau Morphée, vous pouvez remarquer que le stade de sommeil lent profond (N3) est davantage présent dans la première partie de votre nuit, jusqu’à 2h30 du matin environ si vous vous couchez à 23 heures, et que la phase de sommeil paradoxal dure plus longtemps au fil de la nuit. Nous pouvons donc affirmer que, de manière générale, la première partie de la nuit équivaut à un sommeil réparateur. 

Quelles sont les conséquences d’un manque de sommeil ?

Sur le long ou court terme, faire des nuits blanches à répétition ou encore souffrir de troubles du sommeil vont avoir de lourdes conséquences sur votre organisme. Problème de mémoire, trouble de l’humeur, irritabilité, difficulté de concentration ou encore trouble de la pensée, comme la complexité de faire une phrase, sont les conséquences les plus courantes quand vous êtes trop fatigué.

Quels sont les différents troubles du sommeil ?

Les troubles du sommeil désignent des perturbations impactant les cycles du sommeil d’une personne. Se réveiller fatigué après une nuit de 7 heures, est sûrement synonyme de troubles du sommeil. Il existe différents types de troubles du sommeil.

L’insomnie, un sommeil non-réparateur

L’insomnie est une des pathologies du sommeil les plus connues. Cette dernière désigne le sentiment de ne pas avoir eu un sommeil réparateur, suite à une difficulté d’endormissement, des réveils nocturnes très fréquents ou encore un réveil très tôt le matin sans réussir à se rendormir. Selon la Fondation Sommeil, un organisme québécois, mettre plus de 30 minutes à s’endormir, rester éveillé plus de 30 minutes dans la nuit ou encore faire des nuits inférieures à 6 heures et demi et ne pas se sentir reposé, constitue une insomnie. 

Selon une enquête de l’INSV/MGEN (Institut National du Sommeil et de la Vigilance / Mutuelle générale de l’Éducation nationale) menée en 2021, 24% des personnes interrogées disent souffrir d’insomnie. 

Quatre principaux facteurs peuvent expliquer une insomnie. 

  • L’anxiété. Une personne anxieuse va avoir du mal à s’endormir à cause des pensées trop encombrantes qui vont continuer de stimuler son cerveau. 
  • Le stress. Facteur proche de l’anxiété, le stress aura tendance à réveiller fréquemment une personne durant ses cycles, à cause de ses pensées. À la suite, une difficulté d’endormissement peut être constatée.
  • La dépression. L’insomnie, un des premiers symptômes de la dépression, se caractérise par un réveil très tôt et une difficulté pour se rendormir. 
  • Une mauvaise hygiène de sommeil. Votre organisme peut facilement prendre des habitudes de sommeil. Les bousculer, comme avoir des horaires irréguliers pour dormir ou faire des siestes trop longues par exemple, vont mener à cette mauvaise hygiène de sommeil. 

L’apnée du sommeil

L’apnée du sommeil, ou également appelé Syndrome d’Apnées-Hypopnées Obstructives du Sommeil (SAHOS), signifie une interruption fréquente de la respiration durant les cycles du sommeil. Ces pauses respiratoires peuvent durer de 10 à 30 secondes voire plus, et sont répétées de très nombreuses fois. Ceci est dû à une obstruction des conduits respiratoires de l’arrière-gorge (partie située derrière les amygdales). 

Différents éléments peuvent justifier l’apnée du sommeil. Tout d’abord, il y a l’âge avec le vieillissement des voies aériennes respiratoires qui deviennent moins souples. La consommation d’alcool, le surpoids, le tabagisme et l’asthme sont également des éléments possiblement déclencheurs. 

Pourquoi je suis fatiguée alors que je dors beaucoup ? L’hypersomnie 

Contrairement à l’insomnie, l’hypersomnie désigne un besoin excessif de dormir. Elle se caractérise de plusieurs façons : soit par un allongement de la durée de temps de sommeil, soit par de courtes siestes ou soit par une somnolence durant la journée. Cependant, le sommeil dans lequel les personnes atteintes de cette pathologie plongent, n’est pas réparateur. À chaque réveil, ils se sentent épuisés et veulent de nouveau dormir. 

Un important manque de sommeil, un épuisement physique, une prise de sédatif sont des éléments pouvant mener à cette pathologie. 

Comment savoir si on fait de l’hypersomnie ? 

Il existe plusieurs symptômes pour détecter l’hypersomnie : 

  • une somnolence excessive tout au long de la journée,
  • une sensation permanente de ne pas être éveillé complètement,
  • un temps de sommeil trop long (plus de 10 heures),
  • une fatigue majeure au réveil,
  • des difficultés à exercer des activités mentales.

Ce trouble est souvent sans véritables causes détectées, on appelle cela l’hypersomnie idiopathique.

Syndrome des jambes sans repos 

Le syndrome des jambes sans repos (SJSR) est un trouble du sommeil caractérisé par un fort besoin de bouger ses jambes au repos suite à des douleurs ressenties au niveau des jambes. Ces douleurs peuvent être des picotements, des fourmillements, et même une impression de décharge électrique dans les jambes. Ces crises peuvent durer entre 5 et 20 minutes et se répéter fréquemment au cours de la nuit ou même le jour. Les endroits où vos jambes ne sont pas en activité comme le cinéma ou l’avion par exemple sont des endroits où les crises auront plus de chance de se déclencher. L’intensité de la douleur fluctue, c’est-à-dire que parfois les crises seront très prononcées et d’autres fois elles seront plus minimes. 

Le syndrome des jambes sans repos (SJSR) est un trouble du sommeil caractérisé par un fort besoin de bouger ses jambes au repos suite à des douleurs ressenties au niveau des jambes. Ces douleurs peuvent être des picotements, des fourmillements et même une impression de décharge électrique dans les jambes. Ces crises peuvent durer entre 5 et 20 minutes et se répéter fréquemment au cours de la nuit ou même le jour. Les endroits où vos jambes ne sont pas en activité comme le cinéma ou l’avion par exemple sont des endroits où les crises auront plus de chance de se déclencher. L’intensité de la douleur fluctue, c’est-à-dire que parfois les crises seront très prononcées et d’autres fois elles seront plus minimes. 

Les causes de ce syndrome n’ont pas encore été déterminées. Cependant, les professionnels de santé ont remarqué qu’une insuffisance de fer et un manque de dopamine pourraient l’expliquer. 

Parasomnie

La parasomnie désigne des événements indésirables se produisant durant le sommeil. Ce trouble comprend le somnambulisme, les terreurs nocturnes et la paralysie du sommeil notamment.

  • Le somnambulisme consiste à se balader dans la nuit de manière inconsciente. Ces crises sont généralement courtes et apparaissent durant le stade de sommeil lent profond. Ceci explique que les somnambules ne se souviennent pas de leurs actions. Mais faut-il les réveiller en pleine crise ? Pour les scientifiques, réveiller un somnambule n’est pas dangereux pour sa santé. En revanche, c’est déconseillé, car il se sentira complètement désorienté et nerveux. Il faut également prêter attention à l’environnement où il se trouve avant de le réveiller. Il ne faut pas qu’il se blesse en chutant par exemple au moment du réveil.  
  • Les terreurs nocturnes se distinguent par des hurlements, des sanglots de la part des enfants de moins de 6 ans. Ce sont eux qui sont davantage touchés car la maturation du sommeil n’est pas encore finalisée. Ils sont plongés dans leur sommeil et n’ont pas conscience de leurs actions. Pour essayer de les calmer, il faut les apaiser et pas nécessairement les réveiller, car ils seront désorientés. 
  • La paralysie du sommeil est le fait de se réveiller en pleine nuit avec la sensation d’être paralysé. Heureusement, c’est une sensation sans gravité, car les personnes reprennent le contrôle de leur corps au bout de quelques instants. 

De manière générale, il faut rester prudent face à la parasomnie, car elle peut avoir des conséquences sur vous et sur autrui comme des perturbations, des blessures, un sentiment de honte, etc. 

La narcolepsie

La narcolepsie est une maladie rare ne touchant qu’une personne sur 3 à 5.000. Cet trouble du sommeil, actuellement toujours sans traitements, se caractérise par une période de sommeil normal mais de mauvaise qualité. Ce trouble amène à un endormissement soudain de la personne touchée durant la journée. La narcolepsie va régulièrement de pair avec la cataplexie.

C’est quoi la cataplexie ?

La cataplexie est un trouble du cerveau en relation avec la narcolepsie. Cette maladie provoque une baisse rapide et passagère du tonus musculaire pouvant amener parfois des chutes ou accidents. Cela est souvent à la suite d’une émotion soudaine comme un épisode de colère ou de joie.

La crise sanitaire, une des raisons de l’augmentation des troubles du sommeil. 

Les spécialistes ont remarqué une augmentation du nombre de personnes atteintes de pathologies du sommeil. 45% des Français ont eu des difficultés de sommeil lors du second confinement. Le plus souvent, c’étaient des insomnies ou des troubles du rythme de sommeil. Ceci s’expliquerait par le stress et la dépression engendrés par la crise sanitaire. Un nouveau terme a même été créé pour en parler : celui de “coronasomnie”. Selon la même enquête, 10% des Français qui déclaraient ne souffrir d’aucun trouble du sommeil avant le premier confinement, ont déclaré en avoir rencontré au cours du deuxième confinement (notamment insomnie et troubles du rythme du sommeil).

Télétravailler sur son lit, car il n’y a pas d’autres places disponibles chez soi, peut participer à ces troubles du sommeil. En effet, depuis que nous sommes petits, le cerveau a associé le lit à un espace pour dormir, se reposer. Travailler dessus va mener à ce qu’il devienne un espace de travail. Qui dit travail, dit éveil, dit concentration. Ainsi, au moment du coucher, votre cerveau mettra du temps avant de comprendre qu’il est temps de dormir.

Les écrans sont aussi un facteur pouvant provoquer des troubles du sommeil. En effet, la lumière qui est projetée vient stimuler le cerveau, envoie des signaux “éveils” et ralentit la sécrétion de mélatonine. Durant ces périodes de confinement, nous avons observé une augmentation du temps d’écrans, notamment chez les jeunes. C’était pour eux, le seul moyen de rester connecté avec le monde extérieur et prendre des nouvelles de leurs proches. 

Le centre des pathologies du sommeil, une solution pour mieux comprendre et gérer les manques et les causes des maladies du sommeil

Afin d’apporter des réponses à vos questions ainsi que des solutions à vos troubles du sommeil, nous vous invitons à lire également nos deux articles portant sur le sujet. Le premier présente le centre des pathologies du sommeil de la clinique Bonneveine, établissement du Groupe AVEC, situé à Marseille, qui pourra répondre à vos besoins. Le second, quant à lui, met en lumière des témoignages de patients pris en charge dans le centre des pathologies du sommeil.

Si vous aussi vous souffrez de troubles du sommeil, il est temps d’en parler. Les professionnels de santé du centre des pathologies du sommeil de Marseille vous délivreront une prise en charge complète pluridisciplinaire, qui est à la fois psychologique, cardiaque, neurologique, ORL, sportive et également diététique.

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