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Les différentes options de traitement de la maladie de Crohn

Vous avez sûrement déjà entendu parler de la maladie de Crohn mais savez-vous vraiment à quoi correspond cette maladie ?

Maladie de Crohn, définition

La maladie de Crohn est une maladie inflammatoire chronique de l’intestin. Elle peut toucher l’intégralité ou seulement quelques parties du tractus gastro-intestinal, partant de la bouche, passant par la tube digestif jusqu’à l’anus. Généralement, la maladie de Crohn touche l’iléon ou la partie finale de l’intestin grêle. Bien que la maladie puisse ne pas affecter la totalité du tube digestif, elle reste tout de même fortement invalidante pour les personnes touchées altérant leur qualité de vie. 

Comment débute la maladie et quels sont les premiers symptômes de la maladie de Crohn ?

Il est encore difficile pour les professionnels de santé de définir de source sûre l’origine de la maladie. Cependant, il est certain que la maladie vient de facteurs génétiques, environnementaux et immunitaires. De plus, la sensibilité à la contraction de cette maladie serait accrue à cause des prédispositions génétiques. 

Les premiers symptômes sont les mêmes tout au long de la maladie, bien qu’ils peuvent évoluer de façon plus ou moins grave. 

Les traitements médicamenteux de la maladie de Crohn

Il existe plusieurs traitements pour soulager les patients atteints de cette maladie. Le but étant de retrouver une qualité de vie normale. 

Les médicaments 

Comme première méthode de traitement, nous retrouvons les médicaments. Chaque médicament aura sa propre action et son propre objectif pour limiter les symptômes de la maladie. 

  • Antibiotiques : médicaments maintenant connus du grand public, les antibiotiques ont pour objectif de limiter les infections du tube digestif. 
  • Corticoïdes : les doses de corticoïdes sont utilisées lorsque les symptômes sont modérés à sévères et ne répondent pas aux autres traitements. Leur utilisation est vraiment spécifique, ils ne sont utilisés que pour du court terme et pour empêcher le corps, l’organisme du patient, de débuter le processus inflammatoire. En raison de l’arrêt de ce processus, protégeant normalement le corps, les doses de corticoïdes vont aussi maintenant le système immunitaire du patient sous contrôle pour éviter d’autres infections. Par exemple, le budésonide, un type de corticoïdes, agit spécifiquement sur le système digestif.
  • Biomédicaments : ils vont avoir comme action de stopper la production de protéines à l’origine de l’inflammation.
  • 5-ASA : nous arrivons sur un médicament moins connu que ses prédécesseurs, le 5-ASA est un acide carboxylique permettant une action anti-inflammatoire sur les parois et muqueuses intestinales. Cet acide est administré par voie orale ou rectale. 
  • Immunosuppresseurs : ce type de médicament est prescrit par le médecin lorsque les doses de corticoïdes ne suffisent pas ou ne fonctionnent pas sur le patient. Ils vont modifier le système immunitaire pour empêcher la production de l’inflammation. Cependant, ce médicament n’est pas prescrit pour les personnes plus âgées en raison des effets secondaires qui pourraient présenter des risques pour eux. 

Les traitements nutritionnels de la maladie de Crohn

Quels sont les aliments interdits ? 

La prise de médicaments n’est pas la seule solution pour alléger les douleurs. En effet, suivre un régime alimentaire spécifique donné par un médecin spécialisé : un diététicien. Une des principales recommandations est d’éviter de consommer des repas avec des fibres comme des légumineuses par exemple pour éviter l’aggravation des symptômes. 

L’alimentation par perfusion 

Lorsque les poussées de la maladie sont trop importantes pour se nourrir normalement, il est possible d’être alimenté par perfusion. Il existe deux façons de le faire à domicile pour améliorer la qualité de vie du patient et de son entourage. 

  • Alimentation entérale : la première façon est à l’aide d’une sonde directement placée dans le tube digestif. Cela permet au patient d’être alimenté en continu sans risque de carence. 
  • Alimentation parentérale : cette méthode paraît moins lourde que la précédente. Celle-ci ne nécessite pas un recours à la chirurgie car il s’agit « uniquement » d’un tuyau placé dans une veine pour apporter les nutriments nécessaires au corps.

Les traitements atypiques du syndrome de Crohn

Bien que les traitements médicamenteux et nutritionnels fonctionnent, d’autres possibilités se sont ouvertes pour les malades pour limiter les douleurs abdominales et les complications de la maladie. 

Quelques recommandations efficaces contre la douleur 

  • Camomille allemande : la camomille allemande est historiquement reconnue pour ses bienfaits sur les troubles du système digestif. Une consommation régulière limiterait les douleurs du patient. Elle peut être consommée sous trois formes : infusion, liquide ou sec. 
  • Acupuncture : l’acupuncture est une méthode renommée pour le soin de certaines maladies. Elle a été testée lors de plusieurs études sur une cinquantaine de patients et il semblerait qu’au bout d’une dizaine de séances, les douleurs s’atténuent. Cependant, aucune certification n’a été délivrée officiellement concernant cette méthode. 
  • Cures thermales : les cures thermales qui sont spécialisées dans le traitement des MICI, Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin. Les soins prodigués dans ces établissements thermaux permettent de soulager les douleurs intestinales et abdominales grâce à un effet de stimulation et de régularisation du transit intestinal.

La maladie de Crohn et le traitement chirurgical

En dehors des traitements médicamenteux, nutritionnels et atypiques, il existe un traitement pour les formes les plus graves de la maladie. Le recours à la chirurgie arrive en dernier lorsque plus aucun traitement ne fait suffisamment effet et d’importantes poussées de la maladie. Généralement l’intervention chirurgicale est effectuée par cœlioscopie. Il s’agit d’une technique de chirurgie afin de permettre aux chirurgiens d’accéder à l’intérieur de l’abdomen. Le chirurgien fait une petite ouverture sur l’abdomen pour qu’il puisse ensuite intervenir sur les organes malades. 

Nous allons maintenant aborder les différentes opérations possibles :

  • Commençons par l’opération la plus fréquente : la résection intestinale. Alors le nom fait un peu barbare mais pas d’inquiétude, ce n’est pas le cas. Elle consiste à enlever, supprimer les morceaux du tube digestif malades ou atteintes. Une fois retirées, les parties saines sont suturées entre elles. Cependant, il est possible que le chirurgien ne puisse pas raccrocher ces différentes parties en raison de la cicatrisation. Dans ce cas, une ouverture est pratiquée sur l’abdomen afin d’y apposer une poche, stomie, récupérant le contenu de l’intestin. La poche n’est que temporaire le temps que la cicatrisation s’effectue correctement. 
  • La stricturoplastie : le chirurgien va agir sur les parties rétrécies et bloquées de l’intestin. Afin d’éviter les inflammations, le chirurgien va reconstruire ces parties précises.

Quel est le meilleur traitement ?

Il est difficile de déterminer LE meilleur traitement contre la maladie de Crohn car chaque patient ne réagit pas de la même manière aux différentes options disponibles. Cela combiné aux fluctuations des périodes de rémission et aux poussées de la maladie, il est difficile pour les médecins de s’arrêter sur un seul traitement.

Afin de connaître les meilleures options, le médecin demande régulièrement au patient de tenir un journal pour y consigner les évolutions. Voici une liste non exhaustive des informations qui pourraient être demandées : 

  • les douleurs : durée, intensité, fréquence, périodes de la journée,
  • les selles (matières fécales) : nombre, formes,
  • les aliments aggravant les douleurs et symptômes de la maladie,
  • l’appétit : quantité et contenu,
  • le poids de façon hebdomadaire.

Bien qu’il soit difficile de donner un nom de traitement précis, nous pouvons considérer les traitements médicamenteux comme un des meilleurs et largement efficaces. 

Est-ce que la maladie de Crohn est grave et peut-on en mourir ?

La maladie de Crohn n’est pas considérée comme une maladie grave et n’est donc pas mortelle pour les patients. Les personnes atteintes ont une espérance de vie similaire aux personnes non atteintes. Comme son nom l’indique, la maladie de Crohn est une maladie chronique, elle sera présente sur le long terme, le plus souvent à vie.

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