L’Infirmité Motrice Cérébrale (IMC), aussi appelée la paralysie cérébrale, se caractérise par des lésions cérébrales qui surviennent pendant la grossesse d’une femme. Ces lésions au cerveau peuvent causer des difficultés cognitives et orthopédiques chez l’enfant. L’IMC touche aujourd’hui 6 à 8% des enfants pesant moins de 1500 grammes ou nés avant 30 semaines de grossesse.
D’où vient l’infirmité motrice cérébrale ?
L’IMC peut également provenir de plusieurs causes parmi lesquelles se trouvent les infections, les Accidents Vasculaire Cérébraux (AVC), les malformations au cerveau, la prématurité ou les accidents de vie survécus chez la femme.
Quelles sont les conséquences provoquées par l’IMC ?
Des troubles de la motricité, généralement diagnostiqués dès la première année de l’enfant, qui peuvent se manifester par plusieurs formes :
- Des paralysies totales ou partielles qui peuvent toucher tous les membres du corps, un seul côté du corps (on parle de hémicorps), les membres inférieurs (diplégie) ou un seul membre (monoplégie)
- Des mouvements anormaux comme des tremblements, contractions…
- Des troubles de l’équilibre (ataxie).
Les troubles moteurs vont varier d’une personne à l’autre. Certains auront une paralysie totale du corps, tandis que d’autres souffriront de troubles de la marche.
Des troubles cognitifs peuvent également survenir chez l’enfant atteint d’IMC :
- Une déficience mentale,
- Des troubles de la mémoire, de l’attention, de l’apprentissage.
Ces troubles cognitifs, notamment la dysphasie et dyspraxie, vont causer des difficultés scolaires chez l’enfant. Il convient donc de faire très attention et d’effectuer un diagnostic rapide des capacités cognitives dès le plus jeune âge de l’enfant atteint.
Dans des cas plus graves, l’IMC peut aller jusqu’à provoquer l’échec scolaire, partiel ou total, à cause de ce handicap qui augmente la fatigue de l’enfant et qui cause une lenteur dans les mouvements.
Il existe également d’autres troubles associés à l’IMC :
- Des troubles sensoriels comme une surdité ou une malvoyance,
- Des troubles endocriniens (troubles de la croissance, puberté précoce),
- Des troubles du comportement,
- Des crises d’épilepsie.
Ces troubles, même s’ils paraissent indépendants des autres, peuvent apparaître de façon complémentaire chez une personne souffrant d’IMC.
Comment faire face à l’infirmité motrice cérébrale ?
Certains équipements et appareils peuvent également venir limiter les effets de l’infirmité motrice cérébrale comme des appareillages de nuit, des corsets… Il n’est pas rare d’envisager une chirurgie d’appoint pour traiter des troubles orthopédiques.
Pour faire face aux troubles cognitifs aussi, la rééducation est prescrite mais il s’agit ici d’ergothérapie (éducation à l’autonomie de la vie quotidienne), d’orthophonie (rééducation de la parole, du langage, de l’orthographe), de psychomotricité (travail sur le corps, le tonus musculaire et la perception spatiale et temporelle du corps) ou encore d’orthoptie (rééducation des yeux).
L’aide à domicile des personnes atteintes d’une IMC
Dans cet optique, il est possible de faire appel à une intervention à domicile pour continuer la rééducation des personnes atteintes d’une infirmité motrice cérébrale. Dans 80% des cas, les symptômes de l’IMC évoluent progressivement avec l’âge. Ainsi, déléguer des tâches domestiques permet aux personnes de se focaliser sur les soins, leur rééducation fonctionnelle et leur rendez-vous chez leur médecin.
L’auxiliaire de vie a également le rôle d’accompagner la personne dans son autonomie avec une aide au lever et au coucher, une aide à la toilette et à l’habillage. Elle participe aussi au maintien du lien social pour éviter que la personne ne se renferme sur elle-même voire ne souffre d’isolement ou de dépression.