- Qu’est-ce qu’un Accident Vasculaire Cérébral ?
- Comment réagir à l’AVC ?
- L’aide à domicile pour accompagner l’AVC ?
Définition d'un Accident Vasculaire Cérébral
L’Accident Vasculaire Cérébrale (AVC), anciennement intitulée Accident Cérébro-Vasculaire (ACV), est une attaque cérébrale provoquée par une défaillance de la circulation sanguine affectant une zone du cerveau. L’OMS apporte une définition de l’AVC comme étant “le résultat de l’interruption de la circulation sanguine dans le cerveau”. La défaillance de la circulation du sang est provoquée par un défaut des vaisseaux sanguins. Cette défaillance empêche le cerveau d’être alimenté en oxygène et tue ainsi des cellules nerveuses. Ces cellules mortes ne pouvant pas être remplacées, les conséquences de l’AVC peuvent être plus ou moins graves selon la personne et la zone du cerveau qui est atteinte. Par exemple, en fonction de la zone du cerveau qui est atteinte, un accident vasculaire cérébral peut causer des troubles de la parole, une paralysie, une inconscience, voire même la mort.
L’Accident Vasculaire Cérébrale est la 1ère cause de handicap physique chez l’adulte : plus de 500 000 personnes vivent avec des séquelles d’AVC en France, et 150 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année.
Quels sont les différents types d’AVC ?
Il existe deux types d’accidents vasculaires cérébraux : les AVC ischémiques et les AVC hémorragiques.
L’accident Ischémiques Transitoires (AIT) :
L’AVC Ischémique est le premier type d’AVC. Il représente environ 80% des AVC et se manifeste par un caillot de sang qui bouche l’artère à destination du cerveau.
L’AVC hémorragique :
L’AVC hémorragique survient dans 20% des cas d’AVC. Il est dû à un saignement dans le cerveau causé par la rupture d’un artère cérébrale. On parle d’hémorragies, mais aussi de ruptures d’anévrisme déclenchées par le déchirement de cette artère.
Quelles sont les causes de l’Accident Vasculaire Cérébrale?
On ignore encore les causes des AVC. Les AVC surviennent de manière brutale, il est donc difficile aujourd’hui d’établir une liste de causes principales.
Il est néanmoins possibles de prêter attention à ces quelques facteurs de risque notables, notamment relevées chez les personnes victimes d’AVC :
- L’âge : 75% des personnes atteintes ont plus de 65 ans,
- Le sexe : l’AVC est la 1ère cause de mortalité chez la femme et la 3ème chez l’homme,
- Les antécédents familiaux : les personnes dont les parents ont déjà été victimes d’AVC ont plus de risques d’en être victimes à leur tour.
On peut également relever des facteurs de risque notables sur lesquels il est possible d’agir comme l’hypertension artérielle, la consommation de tabac, le diabète, l’hypercholestérolémie, l’obésité, le manque de pratique physique et des troubles cardiaques. Il est donc souvent conseillé aux personnes ayant subi un AVC de modifier leurs habitudes et hygiène de vie. Il leur est recommandé de pratiquer une activité physique régulière, d’adopter une alimentation plus saine et de stopper la consommation de tabac pour les fumeurs.
Quels sont les premiers symptômes d’un AVC ?
L’Accident Vasculaire Cérébrale est une attaque difficile à prévoir étant donné qu’il survient brutalement et n’entraîne aucune douleur. Lorsqu’un accident vasculaire cérébral se produit, il est très important d’agir dans la rapidité. On peut seulement être conscient de certains troubles pouvant faire office de signaux d’alerte. Il est donc essentiel de connaître les principaux symptômes d’un Accident Vasculaire Cérébral :
- La personne victime d’un AVC ressent une faiblesse musculaire, ou une paralysie de ses membres ou sur la moitié de son corps,
- La victime constate des troubles voire une perte de la vision,
- La personne a des étourdissements ou difficultés à marcher ou à garder l’équilibre,
- La personne rencontre des difficultés à parler des troubles de la parole.
Certains symptômes se manifestent et disparaissent en quelques minutes : il s’agit d’un accident ischémique transitoire (AIT). Les personnes ayant subi un AIT doivent être prises en charge le plus rapidement possible. Effectivement, les AIT sont souvent les signes précédents la venue d’un AVC.
Comment réagir face à un début d'AVC ?
L’essentiel dans l’apparition de ces accidents cérébraux est de prendre en charge rapidement la personne atteinte. Testez au préalable les capacités cognitives et physiques de la personne en la faisant parler et bouger. Si vous êtes en présence d’une personne victime d’un AVC, le bon geste à adopter est de contacter directement le SAMU (15). Ils pourront conduire la victime dans un service d’urgence ou une unité spécialisée. Les équipes médicales du centre prendront immédiatement en charge le patient de façon dans les meilleures conditions. La prise en charge rapide d’un patient victime d’un AVC limite la gravité des séquelles.
En cas d’AVC ischémique, le traitement qui consiste à dissoudre, par perfusion intraveineuse, le caillot bouchant l’artère est une thrombolyse. Plus ce traitement médicamenteux est administré au patient, moins il aura de risques de subir de graves séquelles. Lorsqu’il s’agit d’une artère intracrânienne, le dispositif mécanique par voie endovasculaire (thrombectomie endovasculaire) sera plus adapté. Après un AVC ischémique, les patients se voient prescrire des médicaments pour empêcher le grossissement des caillots et éviter l’apparition de nouveaux caillots sanguins.
En cas d’AVC hémorragique, le traitement adapté doit permettre de contrôler la tension artérielle. Un intervention chirurgicale est également possible dans le but d’évacuer l’hématome présent.
Comment diagnostiquer un AVC ?
Après l’existence des symptômes correspondant à l’attaque cérébrale (AIT, troubles du langage, paralysie…), la personne doit être immédiatement transportée en urgence dans une unité spécialisée.
Les équipes médicales se chargeront d’examiner le patient pour évaluer ses fonctions vitales. L’AVC sera ensuite confirmé par la réalisation d’un scanner ou d’un examen IRM. L’Accident Vasculaire Cérébrale pourra être caractérisé grâce à ces techniques selon sa nature : accident vasculaire cérébral ischémique ou hémorragique.
Comment éviter de faire un AVC ?
Le rôle de votre médecin traitant est significatif en matière de prévention. Les facteurs de risque peuvent ne pas être apparents, il est donc recommandé de consulter votre médecin. Il pourra évaluer la situation grâce à un bilan. Tous les éventuels facteurs de risque seront observés (comme l’âge, la pression artérielle, le taux de cholestérol, les antécédents familiaux, le tabagisme, etc.) afin d’évaluer votre risque cardiovasculaire global.
- Avoir une alimentation équilibrée : évitez une alimentation riche en graisse, limitez votre consommation d’alcool etc.
- Eviter l’excès de poids : en maintenant une alimentation saine et équilibrée. Vous réduirez ainsi la contrainte sur votre cœur et diminuerez le risque de développer des maladies cardiovasculaires.
- Arrêt du tabagisme : fumer a une influence négative sur vos capacités respiratoires et votre rythme cardiaque. En mettant fin au tabagisme, vous diminuez le risque de maladies cardiovasculaires.
- Maintenir une activité physique régulière : la pratique d’une activité physique régulière vous permettra de réduire les risques d’hypertension artérielle tout en restant en de bonnes conditions physiques.
Quelles sont les séquelles suite à un Accident Vasculaire Cérébrale ?
Il existe quelques séquelles relativement courantes chez les personnes victimes d’un AVC, plus ou moins graves selon la nature l’attaque :
- L’aphasie : troubles de la parole, perte totale ou partielle des capacités à communiquer,
- L’hémiplégie : paralysie d’un côté du corps de façon partielle ou totale,
- Des troubles voire une perte de la vision,
- La perte de capacités cognitives,
- Un état de fatigue permanent,
- La dépression.
Faire appel à de l'aide à domicile suite à un Accident Vasculaire Cérébrale
Les personnes ayant subi un AVC peuvent avoir des séquelles plus ou moins graves. La réalisation de gestes du quotidien peuvent devenir difficiles. Il est important pour les personnes ayant subi un tel accident de réapprendre progressivement à effectuer de nouveau ces gestes pour une meilleure récupération.
Cela passe d’abord par la rééducation, qui va débuter dès l’hôpital et se poursuivre après son retour d’hospitalisation. L’objectif premier de la rééducation est de permettre au patient d’éviter l’apparition de nouvelles complications liées à cet accident brutal sur toutes les parties du corps. La rééducation a également pour but de récupérer son autonomie totale, lorsque cela est possible, des principales fonctions : la marche, le langage, les fonctions motrices.
Les personnes ayant subi un AVC font souvent appel à de l’aide extérieure pour les soulager dans l’accomplissement des tâches de la vie courante. Les services à la personne sont spécialisés dans l’aide à domicile des personnes malades, ayant subi ce type d’accident ou souffrant d’une pathologie spécifique. Les intervenants aides à domicile permettent aux personnes victimes d’AVC de réapprendre à vivre chez elles, à leurs rythmes. Ils vont pouvoir apporter un accompagnement personnalisé dans toutes les étapes du quotidien devenues complexes : le lever, la toilette, l’habillage, la préparation des repas, le coucher… Les aides à domiciles permettent de créer du lien social avec les personnes sujettes à ce type d’accident. Ce qui permet d’éviter la solitude et les crises d’angoisses pouvant aller jusqu’à provoquer une dépression.