Risques psychosociaux : un enjeu majeur pour le secteur médico-social
Les risques psychosociaux ou RPS regroupent plusieurs facteurs de mal-être au travail, comme le stress chronique, les tensions relationnelles, la surcharge de travail ou encore la perte de sens. Ces situations peuvent affecter la santé mentale et physique des professionnels, leur engagement et leur efficacité au quotidien.
Selon le ministère du Travail, près de 44 % des salariés se disent régulièrement stressés, et un salarié sur trois estime que son emploi a un impact négatif sur sa santé mentale. Le secteur médico-social est particulièrement exposé à ces risques. Pourtant, ce mal être au travail peut avoir des conséquences sur la qualité des soins et de l’accompagnement fourni aux patients et aux personnes aidées. Face à cette réalité, il devient essentiel de repenser notre manière de prendre soin de ceux qui œuvrent au quotidien pour les autres.
C’est pourquoi, en cohérence avec son objectif statutaire n°2 d’entreprise à mission – « Prendre soin de ceux qui prennent soin des autres » –, la Direction des Ressources Humaines du secteur médico-social du Groupe AVEC a élaboré, en lien étroit avec le service HSE (Hygiène, Sécurité, Environnement), un plan d’action ambitieux et structuré.
La mise en œuvre opérationnelle de cette démarche est assurée par le service HSE, avec pour objectif d’accompagner les équipes des établissements médico-sociaux dans la prévention des risques psychosociaux et l’amélioration durable de la qualité de vie au travail des 6 000 collaborateurs. L’enjeu est d’ancrer cette dynamique dans la culture managériale sur le long terme.
Une politique de prévention RPS construite autour de trois leviers
Claire Zimmermann, directrice des ressources humaines, introduit la politique de prévention actuellement déployée.
Nous avons structuré une démarche centrée sur l’humain, le dialogue et l’action concrète.
Sa mise en œuvre repose sur un pilotage opérationnel assuré par le service HSE, un accompagnement stratégique de la Direction des Ressources Humaines du secteur médico-social, et un appui méthodologique apporté par PepPsy, cabinet expert en santé mentale au travail.
- Passer d’une logique curative à une logique préventive
Nous agissons avant que les situations ne se dégradent, en favorisant l’écoute, l’anticipation et l’information continue.
- Mettre en place un plan d’action structuré
Un plan d’action défini avec des objectifs clairs, des outils concrets et des indicateurs de suivi pour mesurer l’impact des actions mises en place.
- Impliquer l’ensemble de la ligne managériale
Les managers sont formés pour repérer les signaux faibles, adapter leur posture et intégrer la prévention à leur quotidien.”
Un acteur clé : Clément Polidori, référent des risques psychosociaux
Pour assurer une application concrète et efficace de cette politique, l’un des leviers majeurs est la nomination d’un référent des risques psychosociaux : Clément Polidori. Titulaire d’une licence de psychologie et en cours d’achèvement d’un master en direction des ressources humaines au sein du service HSE (Hygiène, Sécurité, Environnement) du Groupe AVEC, Clément présente le profil adéquat pour répondre aux enjeux de sa nouvelle mission qui s’étend sur trois niveaux :
- Prévention : mise à disposition d’outils pratiques (boîtes à outils, tutoriels), organisation de webinaires de sensibilisation animés avec des experts.
- Détection : repérage des situations sensibles grâce à sa présence régulière sur le terrain.
- Orientation : accompagnement des collaborateurs vers des professionnels adaptés (psychologues, assistants sociaux…).
Clément incarne une approche bienveillante et proactive, en ligne avec l’ambition portée par la démarche.
Les premiers résultats : une dynamique positive
Bien que la démarche soit encore en cours de déploiement, les premiers retours témoignent d’une dynamique positive : un climat de confiance qui s’installe peu à peu, une meilleure écoute au sein des équipes, et une posture managériale plus alignée avec les principes de prévention.
La prévention devient ainsi un levier de performance sociale : un collaborateur qui se sent bien est plus motivé, plus investi et plus performant.
