Les personnes âgées sont souvent victimes de chutes, ce qui représente l’accident le plus fréquent à domicile chez cette population. Selon les statistiques, environ 30 % des personnes de plus de 65 ans et 50 % des personnes de plus de 80 ans chutent au moins une fois par an nécessitant un recours aux services d’urgence. Environ 450.000 appels de secours suite à une chute sont enregistrés chaque année.
Les conséquences d’une chute peuvent être importantes pour les personnes âgées, notamment des douleurs et des blessures, ainsi que des difficultés à se relever. Dans certains cas, une simple chute peut entraîner des complications comme le développement du syndrome post-chute.
Pour mieux comprendre ce syndrome, ses facteurs de risque, comment le diagnostiquer et éviter d’éventuelles nouvelles chutes, faisons le point sur :
– Quelles sont les conséquences physiques et psychologiques de la chute ?
– Comment prévenir le syndrome post-chute ?
– Comment traiter le syndrome post-chute ?
Le syndrome post-chute et ses dangers
Lorsqu’un senior tombe, cela peut être un événement traumatisant qui affecte ses capacités de différentes manières.
Les symptômes du syndrome post-chute
- Au niveau physique, les conséquences peuvent varier, allant de l’altération de l’équilibration ou de difficultés à marcher à une incapacité à se tenir debout, la personne faisant face à une impossibilité de trouver son centre de gravité.
- Au niveau psychologique, les conséquences peuvent aller, en phase aiguë, de l’anxiété à la peur de tomber à nouveau jusqu’à des troubles plus graves comme la dépression dans sa forme chronique. Ces symptômes traduisent la fragilité due au choc émotionnel.
Le terme « syndrome post-chute » regroupe les altérations et leurs conséquences chez les personnes âgées.
Quand consulter suite à une chute ?
Le syndrome post-chute est difficile à détecter lors d’examens médicaux alors que des symptômes sont constatés. Une évaluation psychologique permet de l’identifier. La prévention du syndrome post-chute constitue un enjeu important pour assurer le maintien à domicile des seniors. Il est crucial d’aborder cette question afin de combattre efficacement la perte d’autonomie chez les personnes âgées. Ainsi, il est essentiel de bien comprendre ce phénomène pour mieux le prévenir et éviter de graves répercussions physiques et des troubles d’ordre psychologique.
Les personnes à risques du syndrome post-chute
Le syndrome post-chute est plus fréquemment observé chez les seniors de plus de 65 ans, certaines personnes âgées étant plus à risque que d’autres :
- les personnes ayant déjà souffert de problèmes de santé comme l’insuffisance cardiaque ou ayant nécessité un alitement ;
- les personnes ayant des antécédents de chute répétés ;
- les personnes présentant des troubles cognitifs ;
- les personnes dont l’acuité visuelle est réduite ;
- les personnes sous prise de médicaments pouvant entraîner des effets secondaires importants ;
- les personnes ayant une consommation excessive d’alcool ;
- les personnes vivant dans un logement inadapté.
La téléassistance, un moyen indispensable de prise en charge des chutes pour les personnes âgées
La prise en charge précoce du syndrome post-chute peut inverser son évolution chez le senior. Des interventions adéquates limitent les conséquences physiques, psychiques et sociales graves.
Syndrome post-chute et rééducation
Cette prise en charge est orientée en grande partie vers les acteurs de soins. Pour une rééducation efficace du syndrome post-chute, il est essentiel de mettre en place un travail pluridisciplinaire impliquant, autour du patient, tout le personnel soignant et les aidants, tels que les médecins, les infirmières, les aides-soignants, les ergothérapeutes, les aides à domicile, les auxiliaires de vie et autres. L’objectif est d’impliquer au maximum la personne âgée dans les gestes du quotidien tout en la rassurant et en évitant de les symptômes de rétropulsion. Un kinésithérapeute peut également proposer des exercices de rééducation tels que des mouvements d’équilibre, un travail postural, l’apprentissage des changements de position, et la correction de la marche.
Mais cet accompagnement médical n’est pas suffisant pour faire face au syndrome post-chute, notamment pour rassurer la personne âgée atteinte. La prévention des chutes tient une place essentielle dans le protocole de soins.
Suite à une chute, plusieurs actions peuvent être mises en place facilement notamment en aménageant le domicile de la personne âgée : adapter l’éclairage des pièces et installer des balisages lumineux, retirer les tapis et les fils électriques qui traînent au sol, installer des barres de soutien dans les sanitaires, préférer des chaussures adaptées et fermées aux confortables pantoufles qui ne maintiennent pas suffisamment le pied, etc.
Comment prévenir les risques ?
En complément, diverses solutions préventives sont disponibles, telles que les dispositifs de téléalarme et de téléassistance. Ces services permettent de déclencher, grâce à un bouton bip, une alerte qui prévient un centre d’écoute à tout moment, de jour comme de nuit. Les proches référents alertés ou les secours d’urgence apportent rapidement de l’aide, selon la situation.
La téléassistance permet de lancer rapidement un appel d’alerte en cas de nécessité ou simplement de rassurer.