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Vaccination contre le HPV : une avancée majeure pour prévenir le cancer du col de l’utérus

La vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) représente l’un des progrès les plus importants en matière de prévention du cancer du col de l’utérus. En France, comme dans de nombreux pays, elle permet déjà de réduire considérablement le risque d’apparition de lésions précancéreuses. Pourtant, la couverture vaccinale reste encore insuffisante. Dans le cadre de la campagne Juin Vert, il est essentiel de rappeler pourquoi cette vaccination est si précieuse, à qui elle s’adresse et comment y accéder facilement.

Qu’est-ce que le papillomavirus humain (HPV) ?

Un virus très fréquent et potentiellement dangereux

Les papillomavirus humains sont des virus très courants, transmis principalement par contact sexuel. On estime que 80 % des personnes sexuellement actives seront exposées au HPV au cours de leur vie. Dans la majorité des cas, l’infection disparaît spontanément, sans conséquence.

Cependant, certains types de HPV, appelés « à haut risque », peuvent entraîner des lésions précancéreuses qui, à long terme, peuvent évoluer en cancer. Le cancer du col de l’utérus est le plus connu, mais le HPV est aussi impliqué dans d’autres cancers : de la vulve, du vagin, de l’anus, de la gorge ou du pénis.

Pourquoi se faire vacciner contre le HPV ?

Une protection précoce contre les formes graves du virus

La vaccination contre le HPV agit avant que l’organisme n’entre en contact avec le virus. Elle est donc d’autant plus efficace lorsqu’elle est administrée avant le début de la vie sexuelle. Elle permet de prévenir jusqu’à 90 % des infections à HPV à haut risque, responsables de la majorité des cancers du col de l’utérus.

Des études internationales montrent déjà une réduction significative des lésions précancéreuses chez les populations largement vaccinées. Il s’agit donc d’un outil de prévention puissant, qui agit en complément du dépistage pour éviter que la maladie ne se développe.

Vaccinés ne veut pas dire dispensés de dépistage

Il est important de noter que même vaccinée, une femme doit continuer à se faire dépister. En effet, les vaccins ne couvrent pas tous les types de HPV, bien qu’ils ciblent les plus dangereux. La vaccination ne remplace donc pas le dépistage : les deux approches sont complémentaires.

À qui s’adresse la vaccination contre le HPV ?

Garçons et filles : tous concernés

En France, la vaccination est recommandée pour les filles et les garçons âgés de 11 à 14 ans, avec un rattrapage possible jusqu’à 19 ans inclus. Elle est aussi proposée aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes jusqu’à 26 ans.

La généralisation de la vaccination aux garçons, mise en place depuis 2021, permet de mieux lutter contre la circulation du virus dans la population. Elle contribue également à prévenir les autres types de cancers liés au HPV chez les hommes.

Une vaccination préventive, avant l’exposition au virus

La vaccination est d’autant plus efficace qu’elle est réalisée avant le début de la vie sexuelle. Elle peut toutefois être proposée plus tard, notamment en cas de risque accru ou dans le cadre d’un rattrapage. Elle se compose de deux ou trois doses selon l’âge auquel elle est initiée.

Où et comment se faire vacciner contre le HPV ?

Un accès facilité en ville et dans les établissements scolaires

La vaccination peut être réalisée par un médecin, une sage-femme, un pharmacien ou un infirmier, avec ou sans ordonnance selon les cas. Elle est disponible dans les centres de vaccination, les cabinets médicaux ou les services de santé scolaire.

Depuis 2023, une campagne de vaccination gratuite est proposée dans les collèges pour les élèves de 5ème. Cette initiative vise à augmenter la couverture vaccinale et à simplifier l’accès à la prévention dès le plus jeune âge.

Une prise en charge intégrale

La vaccination est prise en charge à 65 % par l’Assurance Maladie, et les mutuelles couvrent généralement le reste. Dans le cadre des campagnes scolaires, elle est intégralement gratuite. Les professionnels de santé peuvent également conseiller les familles et répondre aux questions sur l’efficacité et la sécurité du vaccin.

Pourquoi la couverture vaccinale reste-t-elle encore trop faible ?

Freins culturels, manque d’information et idées reçues

En France, moins d’une jeune fille sur deux est vaccinée, et les taux sont encore plus bas chez les garçons. Cette situation s’explique par plusieurs facteurs : un manque d’information, des craintes liées à la sécurité du vaccin, ou encore la difficulté d’aborder la sexualité à un jeune âge.

Pourtant, les études menées à travers le monde confirment l’innocuité et l’efficacité du vaccin. Il ne modifie pas les comportements sexuels et n’encourage pas la précocité. C’est un acte de santé publique, au même titre que d’autres vaccinations préventives.

Juin Vert : promouvoir la vaccination pour éradiquer les cancers liés au HPV

La campagne Juin Vert est une opportunité pour sensibiliser largement à l’importance de la vaccination contre le HPV. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fixé un objectif ambitieux : éliminer le cancer du col de l’utérus comme problème de santé publique à l’horizon 2030. Pour y parvenir, il faut atteindre une couverture vaccinale de 90 %, un dépistage régulier et un accès aux traitements précoces.

La France a encore du chemin à faire, mais les outils existent. En encourageant la vaccination dès l’adolescence, en informant les familles et en facilitant l’accès à cette prévention, nous pouvons collectivement contribuer à faire reculer ce cancer évitable.

Se faire vacciner contre le HPV, c’est investir dans la santé des générations futures. C’est un geste simple, sûr, et profondément efficace.

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